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SESSIONS THÉMATIQUES

haque jour de la semaine, une conférence-débat permettra de traiter une question particulière du domaine des technologies musicales, avec des acteurs du monde industriel, scientifique, ou artistique.

Lundi 14 octobre, 18h30 : Les projets nationaux sur les technologies sonores

Le Réseau RIAM(Recherche et Innovation en Audiovisuel et Multimédia) a été lancé par le ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, le ministère en charge de la Recherche, le ministère de la Culture et de la Communication via le CNC. Il s'adresse aux professionnels du cinéma, de l'audiovisuel et du multimédia et a pour objectifs de faciliter la circulation et le partage des informations, d’encourager la mise en œuvre de partenariats entre les laboratoires publics de recherche, les entreprises et l’ensemble des acteurs concernés et de proposer des orientations et des axes stratégiques de recherche. Un appel à projets à soumission continue a été lancé en avril 2001 et porte sur les thèmes suivants :
-  la numérisation de la production pour le cinéma et la télévision,
-  l’édition électronique, les programmes interactifs, l’animation et l'image de synthèse,
-  la numérisation, l’indexation des contenus et la gestion des flux audiovisuels,
-  les droits de propriété intellectuelle et leur protection,
-  les nouvelles plates-formes de diffusion des programmes,
-  la socio-économie et les usages de l'audiovisuel et du multimédia.

Dans ce cadre, l'accent est particulièrement mis sur les nouvelles technologies pour la musique et le domaine audio en général. avec les présentations des projets :

PHASE par Xavier Rodet, coordinateur
-  Partenaires : Ondim, Haption, CEA, Ircam
-  Le projet consiste à développer un système de génération de son faisant intervenir l’immersion sonore, le geste avec retour haptique et l’immersion visuelle. La cohérence de ces interactions sera assurée au sein d’un modèle et de méthodes objets centralisant les différents comportements physiques et sensoriels. Le démonstrateur musical proposé préfigure des systèmes de plus large diffusion (écoles, conservatoires, etc.) et même à plus long terme des systèmes grand public (synthétiseurs avec commande haptique)

DVD à la carte par Philippe Thorel, Directeur de MPO Online
-  Partenaires : Studio Hypermédia de l'Ircam, MPO leader européen du pressage de CD et précurseur des services de CD à la demande.
-  L'objectif est la réalisation d'un système de fabrication de DVD à la carte utilisant le support DVD vidéo. Il s'appuie sur un concept de base de données répartie, donnant à l'utilisateur un accès à des ressources locales et distantes, complétées par un système de localisation, d'identification et de description d'item numériques qui sera développé en tenant compte des standards dans le domaine (DOI®, MPEG7, MPEG21). La gestion des droits s'appuie d'une part sur le même système de base de données répartie, et d'autre part sur le principe de « tiers de confiance » déjà mis en uvre dans de précédents développements. Les standards en cours de développement (MPEG21) seront pris en compte dans la mesure de leur disponibilité. L'utilisateur disposera d'un système lui permettant d'interroger la base de données, et de compiler un DVD vidéo comprenant l'ensemble des items sélectionnés. Le système intègre la gestion des droits.

Projet RA : plate-forme de Restauration et Arkamysation par Jean Michel Raczinski
-  Partenaires : Arkamys / ENSEA / Télétota
-  La société Arkamys a conçu et mis au point un procédé inédit de traitement du son pour le cinéma, la musique et le multimédia. Ce nouveau procédé nommé « Arkamys Sound Process » (ASP) apporte une qualité d’écoute et un réalisme sonore saisissant en plongeant l’auditeur au cœur même de l’événement. Avant de distribuer des films anciens sur vidéo (DVD et VHS), les éditeurs souhaitent en améliorer la qualité. Aujourd’hui, ils s’adressent à plusieurs sociétés pour des prestations complémentaires : restauration, arkamysation, mixage multi-canal. La plate-forme RA simplifie ces opérations et apporte un gain en productivité. De plus, les ingénieurs formés à ces techniques complémentaires génèrent des mixages plus cohérents ; d’où une amélioration du confort d’écoute et de la qualité sonore. Le projet réunit l’ENSEA (École Nationale Supérieure de l’Électronique et de ses Applications) de Cergy-Pontoise, et les sociétés Télétota (Suresnes) et Arkamys (Paris).

SAMP4 : Secure Audio with MP4 par Frédéric Bouilhaguet
-  Partenaires : Resonate MP4 / VITEC Multimedia / VIRGIN France / ENST Paris
-  Le marché de la production musicale se fixe actuellement de nouvelles exigences en matière d’authentification et de protection de la propriété de ses contenus pour les diffuser sur de nouvelles plates-formes numériques. Samp4 étudie la faisabilité de développer des composants logiciels qui satisfassent les exigences du nouveau standard MPEG-4 en terme de codage audio AAC (Advanced Audio Coding) et codage de protection IPMP (Intellectual Property Management and Protection) pour satisfaire ces exigences.

ECRINS
-  Partenaires : Digigram, Ina-GRM, Ircam,
-  ECRINS vise le développement de descripteurs audio pour des bases de données d'échantillons concrets ou électroacoustiques. Il a pour ambition de construire, à l'attention des professionnels de la musique et du son, une base d'échantillons sonores disponible en ligne ou en intranet, dotée de fonctions d'accès et de classification « intelligentes » reposant sur des critères perceptifs ou cognitifs proposés par le système. Ces critères sont issus de recherches interdisciplinaires menées sur la description des sons, réalisées par les différentes équipes scientifiques associées au projet. Ces descripteurs associent l'échantillon à des catégories (taxonomie des sources sonores, morphologie, contexte de production, etc.) ou bien le positionnent sur des échelles plus ou moins explicitement numériques (espaces de timbres, hauteur, etc.). Catégories et descripteurs numériques sont utilisés comme critères (métadonnées) pour la gestion (classification automatique) et la recherche (recherche par similarité perceptive, par catégories) des échantillons dans la base de données.

Mardi 15 octobre, 18h30 : Les mutations de l'industrie musicale dans le contexte des nouveaux médias numériques

-  Philippe Gosset, Chargé de mission nouvelles technologies, SACEM
-  Olivier Lévy, Directeur technique, Yacast/Tekano
-  Par une curieuse conjonction de facteurs technologiques et socio-économiques, la musique est aujourd’hui la première industrie culturelle en nombre de fichiers échangés sur Internet (3 millions de fichiers mp3 par jour) et parmi les premières en chiffre d’affaires (47 Milliards de dollars prévus pour 2004 selon une étude du Yankee Group). Pourtant, certains artistes comme récemment David Bowie dans le New York Times, prédisent que la musique sera de plus en plus considérée comme un fluide gratuit. Ceci ne peut que renforcer la valeur des outils pour y accéder et modifie également les mécanismes pour rémunérer la création. D’un point de vue technologique, le développement d’Internet, le succès du MP3 et des systèmes de partage de fichiers à la Kazaa conditionnent à présent la diffusion de la musique sur les nouveaux médias.

Avant d’aborder de front la question brûlante de la diffusion sur Internet, nous avons demandé à deux intervenants de dresser un bilan le plus juste possible sur les mutations numériques de la diffusion musicale sur les radios et TV.

Le point de vue des auteurs compositeurs et notamment sur la problématique juridique et le respect des droits sera donné par la SACEM. La SACEM participe directement ou par l’intermédiaire du CISAC (groupement international de sociétés d’auteurs) à plusieurs projets d’expérimentation pour la classification des œuvres, la gestion des méta données et plus généralement la gestion des droits sur les nouveaux médias (DRM).

La société Yacast a développé un service de monitoring en temps réel des diffusions musicales sur les radios et télévisions. Cet outil statistique est principalement utilisé par les maisons de disques et par les annonceurs, il permet également de disposer de chiffres précis sur la diffusion réelle des œuvres musicales utilisables à des fins de rémunération des auteurs. La présentation s’attachera à montrer en quoi ces nouveaux outils modifient les métiers et pratiques actuelles dans la diffusion des médias.

Mercredi 16 octobre, 18h30 : La mise en valeur des documents sonores

-  Jean-Pierre DALBERA, chef de la Mission recherche et technologies au ministère de la Culture et de la Communication. Culture et Recherche

Dans le cadre de sa politique de numérisation, le Ministère de la culture et de la communication agit depuis plusieurs années en faveur des documents sonores. A travers deux de ses institutions, la Bibliothèque nationale de France et l’Institut national de l’audiovisuel, des sommes importantes sont consacrées à la recherche, à la préservation, et à la numérisation des phonogrammes. Au ministère même, le plan national de numérisation lancé pour l’écrit et l’image, en 1996, a intégré en 1999 les fonds sonores dans ses appels à projets.

La numérisation des fonds sonores sur support analogique constitue une mesure indispensable permettant d’assurer à la fois, la conservation et la valorisation d’un patrimoine inédit, particulièrement fragile. Les techniques de numérisation impliquent en amont l’identification, le traitement documentaire, l’indexation des phonogrammes collectés, véritable “ valeur ajoutée ” à des documents jusqu’alors peu diffusés. En fonction de leur degré de confidentialité, les phonogrammes numérisés et documentés seront consultés soit en salle de lecture, soit accessibles en ligne. Quelques échantillons significatifs des fonds les plus importants, présentés dans leur contexte social et culturel, seront proposés par l’intermédiaire du futur portail web du ministère qui assurera le lien avec les institutions détenant les sources originales.

Jeudi 17 octobre, 18h30 : L'écoute passive

par Douglas HOFSTADTER, Professeur de sciences cognitives et informatiques à l'Indiana University, auteur notamment de Gödel, Escher, Bach, les brins d'une guirlande éternelle (InterEditions, 1993, pour la version française).

Thème diamétralement opposé à la thématique principale de la journée (l'écoute active et instrumentée), Douglas Hofstadter mettra l'accent sur l'"Ecoute Passive", à savoir, l'abus de la musique dans le contexte public, phénomène si répandu et pourtant si peu discuté ou même remarqué.

Il analysera les enjeux de l'écoute ultrapassive, où, la plupart du temps, l'« écouteur » n'est même pas conscient de nager dans un environnement sonore, tandis qu'en réalité, ce bain sonore a été très assidument conçu notamment par des experts de marketing.

Vendredi 18 octobre, 09h30 : Musique et logiciels libres

-  Franz MEYER, RedHat - Directeur Europe du Sud
-  François DECHELLE, Ircam, Responsable de l'équipe Logiciels Libres et Systèmes

RedHat et l'Ircam présenteront le projet AGNULA (A GNU Linux Audio distribution) soutenu par la Commission Européenne (A GNU Linux Audio distribution) Cette distribution rassemblera de nombreuses applications audio professionnelles et multimédia et sera distribuée gratuitement sous le nom de ReHMuDi pour Red Hat Multimédia Distribution.

Ce projet de 24 mois est coordonné par le Centre Tempo Reale à Florence qui gère sa réalisation en étroite collaboration avec les centres de recherche acoustiques et musicaux que sont l’Ircam, le KTH, Kung Tekniska Högsolan de Stockholm, l’Université Pompeu Fabra de Barcelone, la Free Software Foundation Europe. Il s’inscrit dans le cadre du développement de logiciels libres. Son objectif est de promouvoir la plate-forme PC/Linux pour les applications audio et musicales professionnelles. Même si, techniquement, un grand nombre de briques logicielles issues de divers contributeurs existe déjà sur cette plate-forme, se pose le problème de leur mise en cohérence et, au-delà, de leur diffusion et de leur facilité d’installation. Le projet vise à cet effet, la réalisation d’une distribution Linux orientée vers l’audio, dotée d’un ensemble cohérent d’applications et de briques logicielles (librairies, drivers) pour un travail de production sonore et musicale professionnelle sur Linux. Basée sur des distributions existantes (Debian et Redhat), elle comprendra le noyau « low-latency », les drivers ALSA, les bibliothèques nécessaires pour la programmation d’applications audio ainsi qu’une collection importante d’applications audio existantes pour Linux. Outre la disponibilité d’applications telles que jMax, OpenMusic et la librairie SDIF (Sound Description Interchange Format), l’Ircam est plus particulièrement impliqué dans la réalisation de la distribution Redhat, en collaboration avec la société Red Hat France.

Entrée libre dans la limite des places disponibles Dates : Du 14 au 18 octobre Lieu : Ircam


Comité d'organisation